Le monde que nous connaissons est à présent dévoré par la cendre et la maladie.
Férale et Loti ont pour mission de protéger les voyageurs qui tentent de traverser les plaines hostiles.
Malgré son rôle de protectrice, Férale est considérée par tous comme un monstre en raison de ses étranges yeux jaunes. Alors, quand celle-ci apprend l’existence de Tonnerre, une cité abritant des gens qui lui ressemblent , elle n’a plus qu’une idée en tête, s’y rendre.
Cette dystopie nous entraîne dans le dédale d’une humanité qui semble perdue, et nous questionne sur les sacrifices dont l’humain est capable pour assurer sa survie.

Alexia

En 2037, en Martinique, les frères Gaspard seront les martyrs de la cause indépendantiste. À moins que, en chemin, ne sombrent les illusions. Revenu au péyi, Charles doit affronter la sécheresse et l’étouffement de liens familiaux complexes pour travailler à sa propre libération. Le texte est revendicatif, à la fois intime et collectif, et furieusement créatif dans son maniement de la langue. Il gratte, gratte encore.

Le genre de personnes qui ont vécu mille vies, traversées d’autant d’excès, épuisantes à suivre, mais qui savent sublimer par l’écriture de soi la banalité des évènements du quotidien : cela constitue une bonne excuse au narcissisme.
Eileen Myles raconte avec un mélange de poésie et d’outrance les amours malheureuses, les humiliations d’enfance, la débrouille et le salut par l’écriture. Tendances drama queen et fashion victim pour cette icône lesbienne américaine.

L’histoire est celle d’une vengeance en mode slasher qui ne lésine pas sur l’hémoglobine. Les victimes, qui n’en finissent pas de mourir, mais à tour de rôle, sont quatre amis amérindiens dans le Montana, rattrapés dix ans après leur forfait par une femme à tête de caribou. Littéralement. Ambiance fantastique, esthétique débonnaire trash et plaisir de quasi-séries B sont au rendez-vous, la touche introspective en plus. « Les histoires indiennes reviennent toujours au point de départ, n’est-ce pas ? Les bonnes histoires, en tout cas. »

Ce serait l’histoire cruelle de Malou dit Vrai, la sorcière, Reine déchue, et d’Ivraie, sa jeune servante, bâtarde du Capitaine, séparée du bon grain à la naissance et condamnée à une servitude éternelle en échange de la vie sauve. Le reste, ce ne seraient que des racontars d’On, des inventions de Rage, des légendes du Jeune Prétendant. Flotte au-dessus de la mêlée le talent de Gwen Guilyn pour tisser, suturer, rapiécer toutes ces histoires fabuleuses célébrant l’innocence triomphante et le pouvoir irrésistible de la littérature.