Conseils de lecture
Belle première
Ravie d avoir découvert son premier roman. J attends le prochain.
Fermeture des portes
Autour de la fictive tour Melbourne des Olympiades, le « Chinatown » parisien, se déploie le labyrinthe narratif de Doan Bui, parsemé d’existences de déplacés qui se croisent dans les ascenseurs sans réellement se côtoyer. Les soudures de ce roman-monde sont opérées autour des membres de la famille Truong, « boat people » vietnamiens débarqués par avion en France en 1979. Un livre-jeu caustique et renversant de sérieux, qui traite façon peeling de l’exil, des discriminations, de l’exploitation économique et des liens familiaux. On y croise Houellebecq, Hugo et l'ombre de Perec.
Le gérisson
Parce que la victime était une petite fille, parce que le commissaire Matthias devait être muté le lendemain en Jordanie, une promesse inconsidérée est faite aux parents : celle de retrouver le tueur en série. Au-delà du raisonnable, au-delà de l’honneur, le commissaire saborde sa carrière et s’installe dans une station-essence en Suisse. Mais le temps qui passe agit comme un piège. Le sera-t-il pour le coupable, tombant dans le guet-apens de Matthias, ou pour l’ancien commissaire, enfermé dans sa folie obsessionnelle ?
Go, Johnnie go !
Le jeune Johnnie grandit dans l’ennui d’un village de la campagne britannique, au début du 19ème siècle. Sa mère le tient à l’écart des autres enfants et lui dissimule de larges pans de son histoire familiale. Mais l’auteur nous met rapidement sur la piste d’une lutte de pouvoir entre plusieurs grandes lignées autour d’un vaste héritage, incluant terres et manoir, et dont les ramifications s’étendent jusqu’à Londres. Le moteur de cette saga familiale en cinq tomes, pleine de rebondissements, est la soif de justice de Johnnie, élevé dans un milieu modeste et déterminé à retracer ses origines et changer le cours de son destin.
Petit miracle alpin
« D’où a bien pu sourdre cette haine dévastatrice contre le Jeune Homme ? » En 1991, en Suisse, un bénévole de l’association WWF-Valais est passé à tabac, pour l’exemple, par un groupe de personnes qui ne seront jamais condamnées en justice. Jérôme Meizoz, dans cette enquête non linéaire cinglante, ne s’intéresse pas à identifier les auteurs, mais à disséquer l’état d’esprit du Haut Val et de ses habitants. Pour comprendre les origines de la violence, il faut élucider ce grand désenchantement qui s’est abattu sur les hommes, écrasés par les promoteurs immobiliers et le tourisme, perdus dans des revendications identitaires, faute de mieux.