Clara

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Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

Méfiez-vous des enfants sages

Viviane Hamy

16,00
Conseillé par
16 juin 2010

Un livre qui relate des pans de vie de personnes dans l’Amérique profonde.

A faire travailler mes neurones, j’ai réussi à cerner les personnages (et encore, j’ai des doutes ) : le voisin Eddy ancien toxicomane, une voisine ( ou copine) qui a un œil de verre, une mère désabusée et un père qui ramène des araignées pour son travail à la maison.

J’au lu ce livre dans un brouillard épais. Je suis restée hermétique à cette lecture car je devais revenir aux pages précédentes pour essayer de comprendre qui était qui.

Vous l’aurez compris, je suis complètement passée à côté de cette lecture en forme de déception…

roman

Buchet-Chastel

22,50
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15 juin 2010

Comment vous parlez de ce livre loufoque, délirant, iconoclaste (je sais … j ai mis un mot recherché pour relever le niveau culturel de mon billet) ?

Félix Zac espère pondre le scénario qui le fera connaître au monde entier. En attendant, il tient un blog sous le pseudo de docteur Z sur lequel il parle de sa passion pour les films de série B. Il vit au crochet de sa femme Sophie : végétarienne, écolo convaincue, et qui milite pour un monde meilleur au sein de l’association Fuck the OMG, tout en assumant de temps en temps son rôle de père.
Félix a un script de film : l’action se déroule dans une maison de retraite où des vieux disparaissent d’une façon étrange ! Sauf que pour notre ami Félix la réalité va rejoindre la fiction…

Je ne l’ai pas lu, je l’ai dévoré ! Oui, grâce à Série Z, j’ai travaillé mes zygomatiques et mes abdos (ces trucs un peu mous au niveau de mon ventre) mais surtout je me suis éclatée avec cette lecture !

Un livre où le script du film, le récit, les pensées de Félix, l’intrique et quelques bonus sont absolument irrésistibles.

Un gros coup de cœur !

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15 juin 2010

Agé de 15 ans, Michaël un jeune allemand devient un peu par hasard l’amant d’Hanna de vingt ans son ainée. Elle est contrôleuse de bus mais l’on ressent une part de mystère dans lequel elle se drape volontiers. Dans leur relation, un rituel s’installe : le bain, la lecture faite à voix haute par Michaël à Hanna. Un jour, Hanna disparait brusquement sans laisser aucune trace. Sept ans plus tard, Michaël fait des études de droit. Au cours d’un séminaire, il assiste à un procès de cinq criminelles de guerre. Hanna est sur le banc des accusées. Il apprend que pendant la seconde Guerre Mondiale, Hanna était gardienne d’un camp de prisonnières.

Voilà un livre magistral sur le fond et la forme. Evidemment, il y a cette histoire d’amour entre Michaël et Hanna. Mais surtout, Bernhard Schlink nous fait part du sentiment de culpabilité de ces générations d'Allemands face un à héritage lourd, honteux laissés par leurs parents : « Mais enfin l’on condamnait et châtiait quelques rares individus, tandis que nous, la génération suivante, nous nous renfermions dans le silence et l’horreur, de la honte et de la culpabilité : et voilà, c’était tout ? ».

Lors du procès, Michaël comprend qu’Hanna est analphabète et plutôt que d’accepter une promotion, elle a préféré s’engager dans les SS. Hanna porte aussi une honte, celle de ne pas savoir ni lire ni écrire. Et plutôt que de l’avouer au procès, elle préfèrera endosser toutes les responsabilités L’amour que Michaël éprouvait pour Hanna n’est pas mort. Le procès va le réveiller mais comment peut-il juger un crime commis par Hanna, lui qui se destine à faire carrière dans le droit ?
Le lecteur est amené à se poser des questions : qui peut juger et de quel droit ? Bernhard Schlink ne nous donne pas de réponse sur un plateau, il laisse le soin à chacun de répondre à cette douloureuse question.

Je n’en dirais pas plus … juste que la lecture joue un rôle important tout au long de l’histoire.

Une lecture forte, troublante et dont on ne sort pas indemne. Un livre comme je les aime …

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14 juin 2010

Liz et Sarabeth sont amies depuis l’enfance. Liz mène une vie tranquille et confortable entre son mari et ses enfants. Sarabeth est célibataire et s’accomplit à travers la création manuelle. Tout bascule le jour où la fille de Liz, Lauren 15 ans tente de se suicider. Liz et son mari tentent de comprendre pourquoi leur sa fille en est arrivée là. Sarabeth revoit à travers le geste de Lauren celui de sa mère alors qu’elle était encore enfant. Liz compte sur son amie pour lui apporter du réconfort, de l’aide mais cette dernière s’isole. L’amitié de Liz et Sarabeth s’effrite alors que chacune des deux a besoin de l’autre.

A travers Liz, la question comment est on une bonne mère est posée. Comment assumer en tant que parent lorsqu’on ne voit pas les signes précurseurs du mal –être chez son enfant ? Les rapports entre Lauren et sa mère sont très bien dépeints. Mais surtout le personnage de Lauren et l’analyse de son désarroi est passée à la loupe. Aussi, le lecteur se retrouve dans la peau de Lauren et possède toutes les cartes en main pour essayer de comprendre son geste.

Dans le style et l’écriture, ce livre m’a fait penser à ceux de Douglas Kennedy. Hélas, comme dans certains livres de cet auteur, on est noyé sous certains détails inutiles…

Une lecture agréable mais qui aurait gagnée en profondeur sans les longueurs...

18,30
Conseillé par
13 juin 2010

Cette lecture s’est révélée riche et passionnante pour moi. Riche car il y a l’écriture parfaite de Cécile Ladajli qui m’était jusqu’alors inconnue. Une plume qui transcrit parfaitement l’amour idéaliste que Zak éprouve pour sa cousine et celui qui unit Isle et Lenz. A travers Isle et Lenz, elle fait revivre le poète allemand Paul Ceylan (1920-1970) et la poétesse autrichienne Ingebor Bachann(1926-1973). Deux artistes liés par l’amour des mots et par des convictions profondes sur l’Allemagne. L’amour y est dépeint sous toutes ses aspects : tourmenté, violent, jaloux, admiratif, exclusif …

Mais ce livre contient bien plus. En filigrane, il y a l’histoire de l’Allemagne d’après-guerre. Isle y voit un pays qui veut expier ses crimes passés et sur la voie du renouveau alors que Zak regrette l'époque du III ième Reich. De même, Ilse et Lenz ne sont pas d'accord sur la conception de la poésie et de sa finalité.

Ce livre m’a happée dès la première ligne et j’ai été conquise. Impatiente, troublée, j’ai lu le récit de Zak en apnée totale bercée par la correspondance si belle de ces poètes.

Un hymne à la passion, aux amours impossibles ou contrariés qui vous rongent, vous consument à petit feu ou qui vous donnent des ailes…
D’ailleurs c’est un coup de cœur pour moi…