Clara

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Une lectrice sans prétention, amoureuse de la vie qui habite au bout du monde (ou presque). Et un blog pour parler lectures : http://claraetlesmots.blogspot.fr

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22 juin 2010

Olivier Adam un auteur que j’affectionne particulièrement. Comme je l’ai déjà dit, il décrit des gens à qui la vie fait un pied de nez, des personnes qui n’ont pas une vie linéaire avec en filigrane « tout est beau, tout est rose ».

Pour Sarah tout allait bien : mariée, deux enfants, une vie tranquille et aisée. Mais Nathan le frère dont elle était si proche est mort. Un frère qui a refusé de se couler dans le moule, alternant les périodes sombres, noires et celles où il retrouvait pied. Depuis que Nathan est mort en encastrant sa voiture dans un platane, Sarah se sent incomprise et de plus en plus prisonnière de sa « si parfaite » vie de famille. D’ailleurs, elle est persuadée que cet accident était un suicide. Elle décide de partir sur les traces de Nathan, au Japon, et s’installe dans un petit village connu pour une étrange raison : ce village est en effet le lieu d’élection de tous les candidats au suicide. Un homme, Natsume, arpente les falaises pour les dissuader de commettre l’irréparable. Nathan, avant son accident, prétendait avoir enfin trouvé la paix auprès de lui. Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière fois, de son frère.

Mais il lui faudra plus qu’un voyage pour se réapproprier son histoire et reconnaître qu’elle s’est dupée elle-même. « Toutes ces années, je m’étais tellement échinée à me perdre, à me fondre dans le décor, à me noyer dans la masse. Je m’étais noyée tout court ».

Il y a d’abord l’écriture d’Olivier Adam, une écriture puissante qui nous submerge. Comme quand l’on se tient debout sur le sable et que l’on se prend des vagues fortes ou déstabilisantes qui nous font vaciller. On se ressaisit en attendant la prochaine plus tempétueuse ou plus calme, nous léchant seulement les mollets.

Sans tout raconter le livre, à travers Sarah, Oliver Adam nous parle du monde du travail tel qu’il est : « si j’ai appris quelque chose du monde du travail, c’est qu’on y tolère mal les faibles, que tout faille doit être camouflée, toute fragilité niée, toute fatigue combattue et oubliée, qu’une part non négligeable de nous-mêmes doit être laissée au vestiaire, comme un costume qu’on renfilerait qu’une fois le soir venu ».

Un livre qui m’a scotchée d’émotions. J’ai lu en apnée totale cette histoire, le cheminement de Sarah, sa révolte et ses remises en question. Pas de pathos ou de mélo… Une fois de plus, j’ai pris en pleine figure des paquets d’émotions. Des vraies et sincères, des violentes ou des belles…

Un gros coup de cœur et je dis chapeau bas à Olivier Adam pour ce livre!

5,80
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20 juin 2010

Cette lecture est un coup de cœur ! Ninon me regardait d’un air surpris me dirait « vous êtes compliqués, vous les adultes, on ne peut pas être amoureuse d’un livre ». Elle me parlerait de sa petite sœur Agathe : une petite sœur, elle l’est pour le temps, c’est pas comme les amoureux ou les trucs comme ça, une petit sœur, même quand t’es à quinze kilomètre ou si tu fais des choses, ou si tu fais rien, elle est pour toujours jours dan ta poche d’amour éternel ».
Elle me montrerait la maison que construit Fred, son papa et elle m’expliquerait fièrement qu’elle l’aide. Même qu’une fois elle a trait toutes les biquettes, toute seule !

Pour sa maman, Zélie, c’est un peu compliqué, elle l’a eu jeune et depuis que Fred et Zélie sont séparés, Zélie vit avec "Grocon" qu’elle n’aime pas. Et que sa maman parle souvent de Madame Kaffe et toutes les parole d’adultes quelquefois se mélangent…

Je lui dirais juste de continuer profiter de son enfance comme elle le fait. En grandissant, elle sera assez tôt de se confronter aux normes et qu’on n’est pas obligé de se fondre dans la masse pour être heureux.

Débrouillarde, gaie, un brin espiègle, elle nous confie du haut de ses neuf ans ses réflexions sur le monde et la vie.

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19 juin 2010

1942, Tchécoslovaquie. Milada et sa famille sont arrêtés par les Nazis. Agée de 10 ans, elle est blonde, aux yeux bleus et correspond parfaitement aux caractéristiques types du profil « aryen ». Arrachée à sa famille, elle est placée avec d’autres jeunes filles dans un centre pour devenir une Allemande parfaite. Désormais, son prénom est Eva. Pendant de longs mois, elles apprennent la langue et sont formatées à l’idéologie Nazie. Elles représentent le futur de la nation et des familles Allemandes les adoptent. Dans sa nouvelle famille modèle, le père est responsable d’un camp de prisonniers. ..

Jamais je n’aurais pensé être touchée à ce point par un roman jeunesse ! J’aime les livres qui sont en relation avec la seconde guerre mondiale. Et grâce à ce livre, j’ai appris que des enfants étaient enlevés à leurs parents car ils avaient le physique « aryen ». Car cette histoire se base sur des faits réels de la Seconde Guerre Mondiale. A travers ce livre, on se rend compte combien ces enfants étaient manipulés sur le plan psychologique.

Seul lien avec son passé, Eva conserve une broche que lui avait donnée sa grand-mère. Cette broche va lui permettre de se raccrocher aux siens et à ses origines. Mais, Eva un jour va oublier son prénom. Et là, j’ai ressenti toute sa détresse. On a peur. Peur qu’elle oublie son passé, ses origines et qu’elle se soumette à cette nouvelle vie. La fin de la guerre permettra à Eva de redevenir Milada.

Une lecture d’autant plus poignante que le récit est à la première personne.

Je conseille cette lecture à tout le monde …

mémoires en chrysalide

TriArtis

15,00
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18 juin 2010

Un livre où le narrateur n’est qu’un petit homme… Un enfant bercé dans le ventre de sa mère puis plongé quelques heures plus tard dans la réalité de froide de la salle d’accouchement. On le suit lui et ses parents : retour à la maison, les premiers pas et tout ce qu’un petit bonhomme peut comprendre du monde des adultes jusqu’ à ses 4 ans.

Notre petit homme, Loulou, découvre le monde, il y a les joies, les peurs, les appréhensions. On sourit, on est ému…

Un joli condensé d’amour du témoignage d’une mère via son enfant. Pas de mièvrerie ou d’excès, seulement des mots justes qui touchent.

Une très belle découverte et l'on se prend à rêver de retrouver la mémoire de ces moments oubliés.

roman

Les Presses de la Cité

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17 juin 2010

Je me suis ennuyée ! Déjà, il m’a fallu quelques pages pour comprendre que Constanza s’adressait par écrit à Gabrielle son amie.

Très vite, Cosntanza m’est apparue égoïste et très imbue de sa personne. Certes, il est question de l’amour entre cette dernière et Andréa mais je n’y ai pas été sensible.
La musique classique est omniprésente tout au long de cette histoire. Et, j’ai eu le sentiment que la passion pour la musique était plus forte que l’amour entre Andrea et Cosntanza.

Un rythme lent, une antipathie envers Constanza…bref, je suis complètement passée à côté de cette lecture.