La Mère, la Sainte et la Putain, (Lettre à Swann)
EAN13
9782846264266
Éditeur
Au Diable Vauvert
Date de publication
Collection
Littérature générale
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La Mère, la Sainte et la Putain

(Lettre à Swann)

Au Diable Vauvert

Littérature générale

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782846264266
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    4.99
" La Mère la Sainte et la Putain : ce sont les trois visages d'une femme qui
raconte la gestation d'un enfant fait de mots, car ici, le texte est sa
première mise au monde, avant l'être à venir .On suit toutes les étapes
traversées par cette amazone libre, entre le moment où elle tombe amoureuse
(l'errance puis la « chute d'organes, le cœur tombé dans l’estomac ») et celui
où elle va enfanter : ces étapes, ce sont les trois statuts du titre de ce
bref roman en forme de cri, violemment imposés au corps féminin dans un monde
décrit sans concession.« La faculté d’adaptation de la femelle humaine est un
miracle de la nature. C’est à ce jour la seule espèce qui sait muter en quinze
jours de prédateur à invertébré. »« Les mots naissent de l’inconfort, de la
plaie, de là où ça fait mal. Les mots sont le hurlement de l’animal blessé, le
cri du soldat pendant la bataille, le rugissement de la lionne affamée. Les
mots ne surgissent pas de la tranquillité. »« Parce que les mots sont plus
grands que la chair, parce qu’ils lui préexistent et qu’ils lui survivront,
parce que l’odeur d’une peau ça s’oublie, et que les mots ça se relit.Parce
que le souvenir se floute, quand les mots ont fixé pour toujours les contours
des corps entre les draps. »« La mère porte le fils de l’homme, la sainte lave
les péchés. La putain baise la lie de l’humanité. Puis est venue Marie-
Madeleine, qui a sanctifié le métier. Depuis elle, les putains jouent les
infirmières, essuient les pieds de Jésus condamné, sèchent les larmes, noient
dans leur ventre le mal de vivre, les vices et la fureur, consolent le cœur
des amants empoisonnés. Les putains appartiennent aux hommes, mais ne portent
pas leur descendance. À elles la douleur du monde, aux autres celles
d’enfanter. »"
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