- EAN13
- 9782402072755
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Le Cercle d'or)
- Date de publication
- 1974
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Ce livre n’est pas le récit de ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, le 10
juin 1944. Malgré son titre, ce livre ne veut ni scandaliser ni offenser. Bien
au contraire : il dénonce un « malaise » et le sentiment principal qui
l’anime, est une poignante et sincère générosité. Ce livre pourra paraître
brutal : il ne recherche cependant aucun « effet », et il n’est pas gratuit :
le père de l’auteur, de nationalité britannique, est mort des suites de la
Guerre de 1914 ; et l’éditeur a vu disparaître dans les camps d’extermination
nazis de trop nombreux compagnons de Résistance, parmi lesquels un de ses plus
proches parents. Ce que ce livre veut rappeler, et plus particulièrement au
Ministère des Affaires culturelles — les ruines d’Oradour ayant été confiées à
la Direction des Beaux-Arts ! — c’est que perpétuer la haine et les traces de
la sauvagerie qui l’a éveillée, c’est faire œuvre de mort. Redonner à Oradour
un visage humain, le choisir pour cadre d’un grand dessein culturel, faire de
ce village tristement mais indéniablement célèbre un lieu de rencontre et de
compréhension universelles, serait faire œuvre de vie. Ce livre que Péguy,
pour le fond et par la forme, n’aurait pas renié, ne dit pas autre chose.
juin 1944. Malgré son titre, ce livre ne veut ni scandaliser ni offenser. Bien
au contraire : il dénonce un « malaise » et le sentiment principal qui
l’anime, est une poignante et sincère générosité. Ce livre pourra paraître
brutal : il ne recherche cependant aucun « effet », et il n’est pas gratuit :
le père de l’auteur, de nationalité britannique, est mort des suites de la
Guerre de 1914 ; et l’éditeur a vu disparaître dans les camps d’extermination
nazis de trop nombreux compagnons de Résistance, parmi lesquels un de ses plus
proches parents. Ce que ce livre veut rappeler, et plus particulièrement au
Ministère des Affaires culturelles — les ruines d’Oradour ayant été confiées à
la Direction des Beaux-Arts ! — c’est que perpétuer la haine et les traces de
la sauvagerie qui l’a éveillée, c’est faire œuvre de mort. Redonner à Oradour
un visage humain, le choisir pour cadre d’un grand dessein culturel, faire de
ce village tristement mais indéniablement célèbre un lieu de rencontre et de
compréhension universelles, serait faire œuvre de vie. Ce livre que Péguy,
pour le fond et par la forme, n’aurait pas renié, ne dit pas autre chose.
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