Rue Saint-Mars
EAN13
9782072946462
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Blanche
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Rue Saint-Mars

Gallimard

Blanche

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782072946448
    • Fichier PDF, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    7.49

  • Aide EAN13 : 9782072946462
    • Fichier EPUB, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    7.49
Dans ce bref récit, Michel Crépu évoque la figure de sa mère, quelques temps
après la mort de celle-ci. Le texte s’ouvre sur de très belles pages, des mots
très justes, pour dire comme l’esprit de qui on aime s’abîme dans la
vieillesse pour ne laisser aux proches qu’une enveloppe corporelle familière
qui n’est plus la personne qu’on a connue. Il s’agit autant d’un hommage
filial que d’une interrogation pudique comme devant le sacré sur ce que fut
cette vie qui passe. L’auteur se garde bien de répondre; il propose des
pistes, a recours à l’histoire familiale, aux anecdotes remâchées et
transmises comme un héritage qui tiendrait dans un baluchon, aux souvenirs des
unes et des autres, de certaines cousines qui auraient pu saisir les secrets
féminins de cette mère aimée mais discrète. Chemin faisant, l’auteur arrive
aux sources de lui-même, de sa propre psyché, de sa propre carrière. Il dit
avec humilité et honnêteté comme son métier «d’homme de lettres» était loin de
sa mère et n’était pas pour rien dans la fierté qu’elle avait de lui. Tout se
passe comme s’il découvrait la littérature en même temps que le désir (ou le
désir à travers la littérature) et qu’une pudeur alors s’immisce entre mère et
fils. En racontant la vie de sa mère, jeune fille de 20 ans en 1945, «première
main qualifiée chez Lelong», fille du sacristain de Chaillot, qui épouse un
architecte d’Etampes, Michel Crépu retrace une époque, une destinée féminine
dans le devoir et l’amour de sa famille. C’est sur le ton de la confidence
qu’il nous parle, ce qui donne au texte une émotion contenue et la finesse
d’un camée ancien.
S'identifier pour envoyer des commentaires.