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    31 août 2020

    Quatrième tome de la série Jana Berzelius et premier pour moi. Les bandeaux et l'appellation de "nouvelle star du polar suédois" qui doivent attirer des lecteurs mais qui personnellement me feraient plutôt fuir, annoncent des promesses tenues. J'ai beaucoup aimé et ai eu du mal à sortir du livre pour diverses tâches beaucoup moins captivantes. L'originalité du roman est qu'outre Jana Berzelius qui est la figure centrale, deux autres personnages ont des rôles principaux et bénéficient d'un traitement approfondi : les deux enquêteurs. Là où beaucoup de polars font la part belle à un héros et oublient un peu les autres, Emelie Schepp construit une équipe. Jana a une vie particulière, une enfance difficile et violente lorsque les deux flics sont davantage dans la norme ; l'un est marié avec des enfants, tente de concilier vie de famille et travail et y parvient avec l'aide de sa femme et l'autre entame une relation avec un homme plus âgé et riche. Quant à Jana, elle se débat avec les démons de son enfance, surtout lorsque ceux-ci ont visage humain et la contraignent à certains comportements et actes. Elle débute timidement une relation avec son collègue Per et se limite à quelques échanges avec son père adoptif, ancien procureur, personnage trouble au cœur de l'enfance violente de Jana.

    Le roman va vite bien que l'enquête piétine. L'intrigue principale est habilement alternée avec une secondaire qui concerne uniquement Jana et qui semble sans issue, ce qui donne un rythme et une ambiance prenants. C'est terriblement addictif, angoissant et ainsi que la suite, je lirais très volontiers les tomes précédents...