Hélène-Lecturissime

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Littéralement passionnée par la littérature, je cherche par tous les biais à partager cette passion et à découvrir de nouveaux romans ou auteurs inoubliables...
J'ai créé récemment un blog de lecture spécialisé en littérature étrangère, ce qui me permet de faire de belles rencontres...

17,00
12 septembre 2013

Le produit représente une addiction quelle qu’elle soit, de celle qui rende autre, qui aliène l’être humain et le rende esclave. Le narrateur a décidé de s’abstraire de cette addiction, et pour l’y aider, il écrit chaque jour, plusieurs fois par jour ses pensées, sa vie, son évolution par rapport au produit. L’ensemble ressemble donc à un carnet intime digne d’un adolescent, avec des considérations du même âge, notamment sexuelles. Des données passionnantes tirées d’un quotidien tout aussi compact :
« Je me suis rendu compte qu’il pleuvait. J’ai décidé que je n’irai pas à l’école. C’était la première fois que j’allais faire ça. » (p. 23).

Pendant quelques pages, il semble que l’écriture se densifie, mais ce n'est finalement pas le cas.

18,00
12 septembre 2013

Karin Serres nous offre un court récit très étrange qui nous plonge dans un univers onirique inquiétant : non seulement les oiseaux ont disparu, mais des cochons fluorescents nagent dans le lac au fond duquel reposent les cercueils des habitants morts du village. Un récit à l’orée du fantastique qui met en scène la jeune « petite Boîte d’Os », enfant, puis adolescente et enfin adulte, portée par l’amour inconditionnel du vieux Joseph. Un monde dur, difficile, dans lequel les catastrophes sont monnaie courante, comme une allégorie de la vie faite de bonheurs et de vicissitudes.

Et ?
Je n’ai pas bien saisi où voulait en venir l’auteur, je n’ai trouvé son récit ni poétique, ni philosophique, et je ne pense pas qu’il m’en restera grand-chose à part cet univers tellement étrange qu’il en devient dérangeant. Un univers auquel je n’ai pas du tout été sensible.

12 septembre 2013

Un roman tout en émotion

L'histoire de Rinco est très simple, comme un retour aux sources bénéfique et rédempteur, après le choc de la désertion de celui qui partageait sa vie. Là elle va retrouver sa mère, une mère mal aimée, parce qu’au fond mal connue par l’adolescente qu’elle était quand elle est partie du domicile familial. Elle va aussi concrétiser ses projets avec l’aide des fidèles de la première heure, notamment Kuma, celui qui a toujours été là pour elle. Elle va réapprendre à vivre dans la beauté de l’enfance enrichie de l’expérience de l’adulte, en s’émerveillant du monde qui l’entoure :

« Le simple fait de remettre sur ses pattes un cloporte coincé sur le dos était pour moi une joyeuse rencontre. La chaleur d’un œuf fraîchement pondu contre ma joue, une goutte d’eau plus belle qu’un diamant sur les feuilles mouillées de rosée, une dame voilée cueillie à l’orée d’un bouquet de bambous, son superbe capuchon pareil à un dessous de verre en dentelle flottant dans mon bol de soupe de miso… La moindre petite chose me donnait envie de déposer un baiser sur la joue du Bon Dieu. » (p. 70)
Ito Ogawa nous offre un récit poétique autour du goût et de la cuisine. Aux côtés de Rinco, même les lapins anorexiques retrouvent le goût de la vie et des carottes... Ses repas sont concoctés avec des produits locaux dont les habitants redécouvrent les saveurs sublimées par Rinco.
Un roman tout en émotion qui nous enjoint à savourer chaque bouchée de la vie avec délectation...
Certaines scènes sont assez étranges, comme souvent dans la littérature japonaise, notamment les pages concernant le cochon et ce qu’il en advient.
Un certain déséquilibre se fait sentir dans la construction puisque le lecteur pense assister à l’éclosion du restaurant et à la renaissance par la cuisine de la jeune Rinco, jusqu’à ce que vers la fin du roman la mère de l’héroïne quasi absente jusqu’ici, refasse surface et tienne alors un rôle central. Alors qu’auparavant le rythme était lent, tout s’accélère soudain.
Ces points de détail n'enlèvent néanmoins rien au charme du roman...

12 septembre 2013

Deux parties déséquilibrées.

La première partie du roman se déroule en 1937 lors des pillages massifs et radicaux orchestrés par le régime soviétique. Une à une les églises disparaissent en fumée, les moines et les prêtres sont exécutés. Un petit groupe d’entre eux parvient à s’échapper et à se cacher dans la forêt. Sous l’égide du prêtre Nikodime, ils vont s’organiser pour sauver les plus beaux trésors de l’art sacré orthodoxe. Ils vont alors former « la confrérie des moines volants ». Nikodime est un personnage tourmenté par le pêché, par la tentation, en raison d’un lourd passé mystérieux. Il va rencontrer au détour d’un chemin la jeune Irina et sa destinée en sera à jamais marquée.

Cette partie est passionnante, mettant en lumière un épisode peu connu de l’histoire soviétique, bel exemple de résistance incarnés par des personnages forts. Malheureusement la deuxième partie est beaucoup moins aboutie…

La deuxième partie se situe dans les années 2000, Mathias est un jeune photographe, petit-fils de Nikodime, mais ignorant encore tout du passé de son grand-père.

Les chapitres sont aussi courts que dans la première partie, mais quand précédemment ils servaient une fluidité d’écriture, ils semblent être ici le signe d’un manque prégnent d’inspiration :

« Mathias appela Dol, tomba sur son répondeur et raccrocha. Il appela ensuite Helen, d’abord chez elle, où le téléphone sonna dans le vide, puis sur son portable. Elle décrocha de suite, fit : « Mathias, mon chéri, je te rappelle. », et raccrocha. Il resta une ou deux minutes assis, hébété, puis se décida à appeler Jason. Le numéro sonna occupé. Il essaya encore trois fois, toujours sans succés, puis finalement obtint une sonnerie espacée, mais personne ne décrocha. Il appela Dol à nouveau, sans succés, et décida d’aller au studio. » (p. 213)

Et ?

Cette deuxième partie est beaucoup plus brouillonne, Mathias part sur le traces des trésors de son grand-père mais le rythme comma la quête s’avèrent laborieux, lents et marqués par l’indécision. En sus de cette intrigue, l’auteur s’est cru obligé de rajouter une pseudo-intrigue amoureuse autour du délitement du couple et des rencontres passionnées que l’on peut faire, intrigue superficielle et artificielle. Les personnages sont nombreux, les intermédiaires également, l’ensemble est alambiqué.

Deux parties déconnectées l’une de l’autre, qui laissent une impression d’inachevé.

23,50
12 septembre 2013

Une déception

Il ne se passe pas grand chose dans ces pages, seulement la vie comme elle va pour Dan, Louise et Tiny. Le rythme du roman épouse le quotidien lent et routinier des 70 -eh oui !- personnages, au point que le lecteur ne sait pas bien où il va. Et ne sait plus s'il a envie d'y aller surtout tant cette vie ressemble à celle qu'il connaît. L'auteur ne s'attarde pas sur les sentiments ou une quelconque introspection, il se contente de décrire la vie dans le comté de Grouse, dans le Midwest. Je ne suis pas tombée sous le charme de ces- tranches de vie...