Vero

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Je ne sais plus comment je suis tombée en littérature mais je sais pourquoi. Parce que dès j'ai plongé les yeux dans un livre, je suis partie. J'ai tout de suite compris que les mots avaient le pouvoir de m'emmener vers d'autres ailleurs. Qu'ouvrir un livre, c'était voyager. Dans l'univers des jouets de "Oui Oui" ou dans celui rempli de noeuds, de volants et de gentils garnements de la Comtesse de Ségur, dans les énigmes et les petites frousses du Club des Cinq, je me sentais bien partout. Je pouvais vivre cent vies à la fois! A 11 ans, un livre m'a fait versé des larmes. C'était Mon bel Oranger de Vasconcelos et là, j'ai su, que définitivement, je ne vivrai jamais sans livres à ma portée. Ils sont des voyages, des émotions, des amis, des confidents aussi. Ils sont un monde dont je ne peux me passer, une ouverture sur un ailleurs débarrassé des petits fardeaux du quotidien: un refuge.

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8 janvier 2011

Gros gros coup de cœur pour ce Catalogue des adieux, sous-titré Roman pour images et signé Marina Mander au texte et Beppe Giacobbe aux illustrations. Alors roman ? livre illustré ? pour les petits ? pour les grands ? S’il fallait tenter de le définir, je dirais roman épistolaire illustré autour du thème de l’adieu avec des odeurs d’histoire d’amour.

Tout commence par une petite annonce de l’éditrice Nina Dermar : « Recherche rédacteur de sexe masculin pour catalogue de lettres d’adieu (ruptures amoureuses, excuses en belle prose et autres aménités). » Répond à cette curieuse annonce Peter Faraway, sorte de globe-trotter habitué des départs et donc l’homme qu’il fallait à Nina pour rédiger des lettres d’adieux. Commencent entre l’éditrice et le rédacteur un échange de lettres professionnelles au départ – indications, remarques sur les lettres d’adieux envoyées, propositions de thèmes d’écriture – qui deviennent petit à petit plus personnelles. Intrigué par son étrange mission et par celle qui l’a initiée, Peter se fait de plus en plus pressant en voulant rencontrer Nina en chair et en os. Un jeu de chassé-croisé rempli de jolis mots et de grandes pages d’illustration colorées.

J’aime le principe de ce récit épistolaire, j’aime l’idée un peu folle d’un Catalogue des adieux « parce que trop d’histoires se terminent sans même un mot », j’aime la poésie, l’ironie, la mélancolie qui se dégagent de ces pages. Enfin il est bien agréable d’avoir en main un gros livre qui fait la part belle à l’illustration, la dégageant du texte pourtant bref ( à droite le texte, à gauche l’illustration pleine page). Bref vous l’aurez compris, ce livre s’est révélé un vrai gros bonheur à découvrir… et j’imagine à relire !