Elizabeth P.

17,00
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4 avril 2018

La première partie se déroule à Vichy où Gaston Robert est architecte pendant l'occupation. On passe ensuite aux années 70 où Claire, la fille de Gaston Robert, a neuf ans. Puis vient le récit de Maksim, « filleul » du terroriste Carlos. En 2013, Claire et Maksim se rencontrent et deviennent amants.

Marie Bardet a un talent certain pour l’écriture.
Malheureusement, la narration beaucoup trop décousue nuit à la compréhension de l’histoire.
Si j’ai cru comprendre l’idée générale, beaucoup de choses m’ont échappé dans ce roman.
Voilà ce que j’en retiendrai, écrit à la fin, page 276 :
« Les enfants du chaos n’ont pas demandé à naître et leur violente innocence n’est à l’évidence coupable d’aucun passif. Mais comment s’arracher à sa mémoire sans s’arracher le cœur ? Comment ne pas répéter à ses dépens les drames que l’on n’a pas vécus, face aux acteurs impassibles des tombeaux ? »
Claire et Maksim sont victimes et coupables des actes de leurs pères.

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31 mars 2018

Un livre très agréable, qui fait du bien.
L’histoire est racontée par un enfant qui a 5 ans au début du livre et se termine alors qu’il entre en fac.
Son enfance est un délice malgré les difficultés passagères. Et le bonheur dans lequel il vit est dû à sa mère, actrice de théâtre éprise de Shakespeare et amoureuse des chansons de Brassens. La vie avec elle est une fête perpétuelle.
Le style est classique, pas spécialement élaboré, mais tout ça se lit d’un traite, le sourire aux lèvres.
J’ai particulièrement apprécié certains passages, poétiques comme celui de la lettre A collée sur la fenêtre qui, avec le déclin du soleil fait se succéder des mots : Amour, Amitié…..
Des passages amusants aussi, comme la gentille voisine, caissière qui nomme les objets par leur code-barres et dit « Bip » à la fin des phrases.
Et puis, outre l’amour maternel, il y a cette formidable amitié dans la troupe de théâtre qui est une deuxième famille.
Mais sous une apparence légère, bien des problèmes de société sont soulevés.
J’ai lu le début en trouvant ça gentillet, mais finalement le roman est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît.
En tout cas ce fut un très bon moment de lecture, une fiction positive, et ça j’apprécie bien.

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31 mars 2018

Où est la normalité ?

Quelle étrange histoire ! Quelle étrange fille !
Fille de l’assistance sociale, la narratrice vient d’avoir 18 ans et se retrouve dans un foyer.
Ses seules richesses, une boussole de son père et le manuel d’ « Entraînement aux Habiletés Sociales ». Il faut dire qu’elle a bien du mal avec la société et avec ses rapports aux autres.
A l’hôpital où elle va régulièrement, il y a « L’actrice », professeur d’habiletés sociales.
Episodiquement, elle va déserter le foyer et vivre chez l’actrice.
Il y a aussi Framboise, sa seule amie, avec qui elle suit les cours de l’hôpital.
Elle semble autiste tant sa difficulté de créer des rapports humains est difficile. Pourtant elle fait des efforts, elle suit avec assiduité son manuel.
Mais elle a un rapport au langage très particulier et une vision du monde très personnelle.
Elle se pose perpétuellement des tas de questions.

Etrange histoire, étrange fille, étrange livre !
Il y a d’un côté les gens normaux, les « Vanillés », et de l’autre, les gens comme elle, les « Hors-Saveur »
Où est la normalité ? Comment y accéder ?
Un livre dérangeant et prenant à la fois qui nous enveloppe dans une atmosphère bizarre dont on ne sait trop comment sortir.

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22 mars 2018

En 2016, Toni Morrison a donne six conférences à Harvard. Elles sont retranscrites dans ce livre.
Pourquoi la race est-elle un facteur de différenciations ?
Difficile question de l’asservissement de l’Autre.
Toni Morrison s’appuie sur des journaux, privés ou publics, traitant de l’esclavage, sur des auteurs ayant abordé le sujet, sur ses propres écrits
Une réalité brûlante et douloureuse qui est le fil conducteur de tous ses livres.
Partant des débuts de l’esclavage à la vague de migration actuelle, elle dénonce une réalité qui n’a toujours pas résolu le problème inhumain du racisme.

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21 mars 2018

La maison à droite de celle de ma grand-mère…… où exactement ?
Et bien voilà, je suis allée voir. Je rentre de voyage.
J’ai pris le bateau avec Giacomo et je suis allée passer quinze jours en Sardaigne.
Il était préoccupé par sa grand-mère agonisante.
Il devait absolument terminer la traduction der Moby Dick, son éditeur le harcelant au téléphone.
Mais on a pris notre temps.
Il a tout retrouvé. Les couleurs des maisons, ses parents, sa famille, le Capitaine, le vieux médecin du village, la belle épicière…..
Il s’est un peu amouraché de la femme médecin qui soignait sa grand-mère.
Et puis, sa grand-mère allant mieux, sa traduction terminée, j’ai repris le bateau avec lui pour rentrer à Marseille.
Oh ! Il ne s’est rien passé d’extraordinaire pendant ces quinze jours, pas d’action pour l’action, pas d’aventure palpitante.
Mais c’était tellement agréable ! J’ai tellement apprécié la compagnie de cet homme doux, sensible, rêveur. Son historie avec son ex-femme et le drame dont ils ne se sont pas remis m’a beaucoup touchée.
Et aussi j’ai tellement aimé son île, son village.
Ravie de t’avoir rencontré Giacomo, et merci pour ces quinze belles journées passées à tes côtés.