Elizabeth P.

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21 juillet 2018

Avec un titre un peu racoleur, Irène Frain nous entraîne dans une biographie très intéressante de Marie Curie.
Comme à son habitude, elle fait ses recherches très scrupuleusement et ses déductions très habilement.
A partir de tous les documents officiels qu’elle a pu trouver, et surtout de carnet de comptes de Marie Curie, elle reconstitue sa vie hors norme sous forme romancée, plus qu’agréable à lire.
Elle prend un amant, et alors ? Son mari est mort depuis cinq ans.
Oui mais à cette époque, l’adultère est un délit et son amant est marié.
Etre une femme, une scientifique qui obtient deux prix Nobel, ça suscite bien des incompréhensions, bien des jalousies.
Et les débuts de la presse à scandale se jettent sur cette affaire pour tenter de la discréditer.
C’est un excellent travail qu’a fait Irène Frain, et le résultat en est un livre très intéressant, très instructif.

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18 juillet 2018

Bondrée c’est un lac à l’état sauvage à la frontière du Canada et des Etats-Unis.
Pierre Landry, un trappeur y vit seul jusqu’à ce que des chalets se construisent et que toute une population s’y installe. Alors Landry disparaît et un jour on le retrouve pendu dans sa cabane.
Bien des années plus tard, une jeune fille disparaît, puis une autre. C’est la panique dans toutes les familles.
J’ai l’impression, en refermant le livre, de sortir du cinéma.
Tout est visuel et parfaitement décrit, les lieux comme les personnages.
L’écriture est parsemée d’expressions anglaises, traduites ou non, et ça lui donne un rythme et un charme fou.
« Le vent, s’était-elle dit, wind on my knees, wind in the trees, sans se soucier davantage de l’origine de ce bruit au sein du silence. »
« Des jumelles auraient-on dit… qui dévalaient la côte Croche en criant look Sissi, look ! Run Zaza, run !
J’ai adoré aussi les noms : Zaza Mulligan et Sissi Morgan, qui reviennent comme un refrain.
Les personnages sont beaux, comme Andrée, la fillette qui raconte une partie de l’histoire, comme l’inspecteur Michaud, qui prend son travail tellement à cœur.
C’est vraiment une très belle fiction inspirée par de vrais décors, les lieux d’enfance de l’auteur.

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11 juillet 2018

Julie Mercier a 31 ans.
Elle refuse de devenir adulte, ne comprend pas toutes ses amies qui font des enfants.
Elle a un boulot précaire, quitte son petit ami, est un peu à la dérive.

C’est une satire sociale assez sympathique, mais qui ne m’a pas emballée plus que ça.

J’ai apprécié les multiples références musicales, le ton moderne de l’écriture, mais, en soi, cette histoire ne nous apporte pas grand-chose.
Mais bon, c’est l’été, ça ne prend pas la tête et ce n’est pas désagréable à lire.

Une histoire italienne

Globe

22,00
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11 juillet 2018

Née vers 1850, Vita Gallitelli a eu une importance considérable sur sa descendance.
De génération en génération, on se transmet son histoire.
Hélène Stapinski, qui vit à New York, veut en savoir plus sur cette arrière arrière grand-mère
qui aurait commis un meurtre.
Elle se rend une première fois en Italie, puis dix ans plus tard y retourne et ses recherches abouissent enfin.
C’est vraiment très intéressant.
Entre les actes officiels, les souvenirs des transmissions familiales chez les uns et les autres, son imagination, l’auteure reconstitue la vie de Vita.
On est plongé dans les conditions de vie plus que miséreuses des habitants de l’Italie du sud au XIXème siècle, on revisite cette même Italie à notre époque, on apprend plein de choses intéressantes.
La motivation première d’Hélène Stapinski -la crainte que ses enfants aient un gène d’assassin me semble- un peu excessive, mais ce n’est pas grave puisque ça a permis ses recherches et l’écriture de ce livre, un très bel ouvrage.
J’aime ces familles qui se transmettent inlassablement les légendes familiales.

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28 juin 2018

Mais comment peut-elle avoir des idées aussi noires Sandrine Collette ?
Mais comment puis-je mettre quatre étoiles à une histoire aussi abominable ?
Et bien tout simplement parce que c’est superbement bien écrit, bien construit.

Sans ressources avec son bébé, Moe est placée par les services sociaux dans la « ville-casse ».
Un lieu sordide d’où il est impossible de sortir. Un lieu sans espoir.
Le domicile des déshérités qui peuplent cette ville ? Une voiture qui leur est attribuée.
Des règles rigoureuses, des gardiens pas commodes, un travail harassant pour quelques sous.
La loi de la jungle !
Entourée de cinq femmes aux destins de galère, Moe va tenter de survivre.
La vie de chacune est un véritable roman en soi.

Quel talent, quelle imagination pour créer cet univers.
Franchement, cette lecture est une épreuve.Tant de désespoir ! Et c’est pourtant un très beau roman.