Ponant

Fatima Fidal, Edouard Steegmann

Hespérides éditions

16,00
Conseillé par
16 janvier 2017

Bab el bled est un recueil de petites histoires plantées au coeur d'une oasis marocaine. Dans les deux ksour qui forment Tezra, vivent des gens simples attachés aux traditions. Fatima Fdal nous en fait le portrait au travers d'anecdotes cocasses, aux allures de contes populaires, illustrées par des dessins en noir et blanc.
L'écriture faussement simple, colorée de mots arabes qui lui donnent une saveur toute particulière, plonge le lecteur dans un univers enchanteur de ruelles étroites, de palmeraies, de champs ceints par des murs de pisé et de coutumes ancestrales. On y rencontre des gamins facétieux, un guérisseur inventif, une roumi naïve, un imam gourmand et bien d'autres personnages encore qui forment une fresque pittoresques.
Une belle lecture tout public !

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9 janvier 2017

David, 12 ans, sous la menace d'une arme, s'assoit dans la voiture d'un inconnu qui le violera.
30 après les faits, il analyse de façon quasi clinique les 3 heures passées avec son agresseur.
Il refuse de se considérer comme une victime et, dans un tourbillon de souvenirs, d'interrogations et de digressions, démontre comment ces heures ont bouleversé mais aussi magnifié sa vie. Comment la secousse sismique qui a alors traversé son corps et son esprit a été déterminante pour son avenir. David livre dans ces pages ce qu'il a préféré taire à tous.
L'écriture soignée et précise oblige à regarder la réalité en face, ce qui n'est pas toujours facile car le sujet est très délicat, pour ne pas dire scabreux.

Conseillé par
10 décembre 2016

Vous avez envie de découvrir l'Antarctique sans encourir le moindre danger, sans souffrir du froid, sans devoir supporter la promiscuité et surtout sans exploser le bilan carbone ?
Partez donc pour le continent blanc en restant tranquillement dans votre fauteuil avec le roman de Midge Raymond.
En compagnie de Deborah, une naturaliste chargée du recensement des manchots, laissez-vous entraîner dans une croisière aussi inoubliable que mouvementée qui mêle amour et écologie...
Mon dernier continent est un roman grand public, facile à lire mais séduisant par son thème et sa construction originales qui tiennent le lecteur en état d'alerte du début jusqu'à la fin.
Toute l'astuce de l'auteur est d'avoir éclaté son récit en plusieurs périodes qui, en ne se respectant pas l'ordre chronologique, installent une tension dramatique efficace. Toutes ces périodes ont comme point de repère une catastrophe annoncée dès le prologue. Ce procédé judicieux tient en haleine le lecteur qui doit reconstituer lui même le puzzle des événements.

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8 novembre 2016

Yotam Lazare est un jeune juif de Tel-Aviv qui adore écouter les conversations des adultes, surtout quand elles ne concernent pas les enfants... Il les enregistre, parfois à l'insu de ceux qui parlent. Ce garçon sensible et observateur veut lui aussi remplir son devoir de mémoire en fixant l'histoire de sa famille sur ses cassettes qu'il archive consciencieusement
Ce sont ces bandes son qu'il nous restitue ici, quasiment d'une traite, dans les pages ce roman assez dense.
Des souvenirs de ses grands-parents et d'autres rescapés de la Shoah, aux disputes conjugales en passant par toutes les divergences d'opinions qui opposent les siens, rien n'échappe à ses oreilles toujours à l'affût.
Il nous décrit une famille excentrique où le père trompe sa femme, où un frère est laïc tandis que l'autre est ultra-orthodoxe, où le grand-père, un pionnier d'Israël fervent nationaliste, s'oppose à sa bru qui milite pour un groupe d'opposition. En somme, une famille semblable à la société juive israélienne qui est loin de ressembler à une nation unie et solidaire...
Il faut un peu s'accrocher pour bien suivre Yotam car son phrasé plutôt logorrhéique ne laisse aucune place aux temps morts, à la respiration. Il en serait presque fatiguant s'il n'était aussi attachant. Sa jeunesse donne aux propos rapportés un souffle de fraîcheur teinté d'impertinence qui, en équilibrant gravité et légèreté, donne au roman tout son piment.
Pour pouvoir pleinement apprécier cette lecture, il est préférable d'avoir une bonne connaissance de l'histoire, de la politique et de la religion israéliennes sous peine de ne pas bien tout saisir car dans la famille Lazare, les enjeux politiques sont étroitement mêlés au vécu et à l'histoire .

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25 octobre 2016

Dans la langue savoureuse d’un historien mâtiné d’un fin conteur, l'auteur mêle les faits historiques aux anecdotes et à ses souvenirs d'enfance pour nous faire nous faire découvrir la vie de l'après-guerre telle qu'il l'a vécue dans son village situé sur la côte de nacre non loin de Juno beach. Son roman constitue un témoignage aussi intéressant que distrayant sur une époque et un monde tout à fait singuliers.