Une fois encore Aki Shimazaki réussit à apaiser les cœurs et les âmes de ses lecteurs. Son écriture, tout en délicatesse, est à l’image d’Anzu, l’héroïne du premier roman de ce nouveau cycle. Cette discrète mère, divorcée, a depuis longtemps, perdu ses illusions sur les hommes.
Mais, déterminée à être heureuse, elle se décide à se consacrer tout entière à son art, la poterie. Quand sa sœur aînée Kyôko lui annonce ses fiançailles, l’équilibre d’Anzu vacille.
Personne n’ose s’enfuir devant Mimi parce que tout le monde sait qui il est, le chef de la Sacra, et que sa réputation lui suffit à assoir son emprise et à imprimer la peur dans le regard de ses ennemis. Une seule erreur et la bête la fait payer. Si Nicole n’avait pas repoussé les avances de Michele, le fils de Mimi, il ne se serait jamais suicidé. Le père éploré n’a plus qu’une chose en tête, se venger.
Page après page la tension dramatique s’imprime, crescendo, rythmée par l’écriture singulière d’Andrea Donaera. Chacun de ses personnages, entravé par sa propre douleur, va évoluer entre terreur et férocité pour tenter de s’en libérer.
Curieuse habitude de regarder sous sa voiture avant de prendre le volant. Oui mais quand on est, comme Sean Duffy, un inspecteur catholique en poste dans le Belfast des années 80, on n'est jamais trop prudent ! Dix après le Bloody Sunday, émeutes et attaques à la bombe empoisonnent toujours le quotidien des Irlandais et la menace monte d’un cran quand McCann, artificier et membre influant de l’IRA s’évade de prison. Pour le MI5, seul l’opiniâtre Duffy, son ami d’enfance, pourrait le retrouver.
Sous un ciel de plomb, au détour des villages bordant une frontière devenue meurtrière, la voix de Lou Reed dans son autoradio, Duffy remonte les pistes. Tiraillé entre sa religion et sa loyauté à la police, profondément humain et mélancolique, mélomane et indiscipliné, Sean Duffy est assurément un héros de polar que l’on a hâte de retrouver.
Au milieu du lac Assad sur sa barque en pin, là où le temps ne compte plus, le vieux poète se souvient. Que reste-t-il des années passées dans ce pays qu’il aime tant, la Syrie ? Le parfum d’une mère, les amours partagés, un printemps remplit d’espoir, bientôt les sirènes de Bachar le monstre qui hurlent au loin, la poésie censurée, un régime qui emprisonne et puis les
amours qui disparaissent.
Loin du chaos, la beauté des mots et des sentiments triomphe pour faire de ce roman un long et envoûtant poème célébrant la liberté
Il court à l’instinct, vite, très vite même. Il débarque de nulle part et sur la piste affole les chronos. Après moins d’un an d’entraînement, voilà Toumany Coulibaly sacré champion de France du 400m, une consécration pour ce jeune athlète de banlieue à la sincérité désarmante.
Patricia Girard dira de lui qu’il est un athlète hors normes. Par ses qualités physiques c’est sûr, parce que Toumany se retrouve aussi trop souvent dans les embrouilles, les casses à répétition qui le conduisent derrière les barreaux. C’est là qu’il rencontre le journaliste Mathieu Palain, intrigué par la trajectoire du sportif. Mais ce livre n’est pas une enquête, pas un roman, c’est l’histoire d’une amitié qui se lie au fil des parloirs, deux hommes qui se confient l’un à l’autre en toute sincérité. C’est l’histoire d’enfermement, de solitude, de volonté, de défis à relever. C’est une écriture, aussi fluide que la foulée de Toumany, calquée
sur la cadence de son tour de piste... Explosif !