EAN13
9782845622487
ISBN
978-2-84562-248-7
Éditeur
La Passe du vent
Date de publication
Collection
RECIT HOMMAGE
Nombre de pages
160
Dimensions
20,5 x 14 x 0,9 cm
Poids
225 g
Langue
français
Code dewey
320.96743
Fiches UNIMARC
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Que vaut la vie d'un homme ?

récit

De

La Passe du vent

Recit Hommage

Indisponible
Ibni Oumar Mahamat Saleh, mathématicien et homme de paix et de dialogue, était le porte-parole de l’opposition démocratique au Tchad. Le soir du 3 février 2008, il a été enlevé dans sa maison à N’Djamena, par les forces nationales tchadiennes, sous les yeux de sa femme et de son plus jeune fils de quinze ans. Il a été enchaîné, torturé, et son corps, à ce jour, n’a pas été retrouvé.C’est en pleine révolte et pensant à la peine, au courage et à la dignité de sa femme Sadié, de ses fils Hicham, Mohamed, Brahim, et Samir qui a assisté à l’enlèvement de son père, que j’ai écrit ce texte si difficile pour moi. S’ils avaient souhaité que j’écrive une biographie d’Ibni, comme lui-même l’aurait souhaité, ils n’ont jamais tenté de m’influencer et ont répondu avec droiture à toutes mes questions. Ce texte leur est tout naturellement dédié ainsi qu’à ses amis de toujours, et à la communauté des mathématiciens qui a été si présente pour lui. L’amitié est un mot magnifique.* - * - * - * - * - * - * - * LE LIVRE [Extrait] :Ils l’ont frappé, ils l’ont traîné, ils l’ont jeté…Ibni,Ils sont venus le soir,du 3 février 2008,ils sont venus dans sa maison, en pleine ville, à N’Djamena, ils l’ont frappé, ils l’ont traîné, ils l’ont jeté…Ibni Oumar Mahamat Saleh, le porteur de parole, frappé, traîné, jeté piétiné par les militaires de la garde nationale de son pays, qui a profité de la terrible répression punitive, absolument sauvage et sans aucune pitié pour les civils, enfants, femmes (ne parlons pas des hommes), susceptibles, de près ou de très loin, ou de pas du tout, sinon d’avoir été là, donc d’avoir pu soutenir les rebelles pendant l’attaque de N’Djamena par des groupes armés d’opposition. Même les arbres splendides, centenaires, des grandes avenues ont été abattus. De peur, de haine. Les rebelles, eux, étaient déjà loin. Ibni, lui, était sans arme, ce qu’il portait c’était la parole, en homme de foi accompli, pondéré, qui avait participé dans sa jeunesse à une révolution, avait affronté la guerre civile, compris que les armes n’étaient pas le chemin et s’était bâti de paix et de dialogue. Il était le porte-parole de l’opposition démocratique en son pays, le Tchad. Et il avait choisi, il avait choisi en toute conscience, et quels qu’en soient les risques, de mettre au cœur de sa vie l’engagement politique et la résistance à l’oppression par la négociation, la non-violence.La parole. Et il la portait debout, et il la portait haut, et il la portait bien en face.Et, comme Gandhi, toute sa vie, il a affirmé : « Nous devons tenir…nous devons être le changement que nous voulons dans le monde… ».Tenir, Ibni. Malgré tout. Tenir, Ibni, avec toi. Pour toi. Tenir vrai, Ibni Oumar Mahamat Saleh, pour toi, où que tu sois. […]
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