La Septième face du dé
EAN13
9782954105932
ISBN
978-2-9541059-3-2
Éditeur
Arachnéen
Date de publication
Collection
ARACHNEEN
Nombre de pages
160
Dimensions
21,5 x 13,6 x 1 cm
Poids
240 g
Langue
français
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La Septième face du dé est le second roman de Fernand Deligny après Adrien Lomme (si l’on excepte un roman policier, Anges purs, publié sous le pseudonyme de Vincent Lane).
Du fond de son bureau de Graniers, à Monoblet (Cévennes), parmi les enfants autistes du réseau qu’il a fondé en 1968, il retourne à l’asile d’Armentières où il a vécu et travaillé comme instituteur puis comme éducateur pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le point de départ du roman est une énigme : Gaspard Lamiral, « le Roi, la pièce maîtresse autour de laquelle se joue toute la partie » (Roger Gentis), a disparu sur le champ de bataille, en 1917. En 1930, à l’époque où le roman a lieu, il est là, au milieu de la cour de l’asile, aussi fou qu’un fou peut l’être, perdu dans sa mémoire.
D’autres personnages traversent le récit, dans cet asile où le temps ne passe pas, où les bâtiments sont posés sur le sol de scories noires de l’asile comme sur une mer d’huile. Tous sont des spectres de Gaspard Lamiral ; ils se nomment Dernouville (le surveillant chef, dit « l’amiral »), Demeulenaere, Delannoy, Delarane… Manque Deligny.
Pour tenter de rejoindre Gaspard Lamiral dans l’antan, le narrateur, qui est instituteur à l’asile mais habite sur la Grand’Place, décide d’entrer dans l’asile, et d’y mettre en scène leurs retrouvailles. Le temps bref de la scène durant laquelle Gaspard Lamiral est resté assis en face de lui, une main « posée sur le dos, morte comme ces fleurs de mer qui restent sur le sable quand la marée est repartie », sa silhouette s’est inscrite, projetée sur le « pan de lumière » du mur de la chambre. Autant dire sur la page.

Ce roman étrange, sorte de polar psychanalytique qui laisse entrevoir la place vide occupée par la mort du père – Camille Deligny, tué en 1917 et dont le corps n’a jamais été retrouvé –, est une pièce essentielle de l’œuvre. Au cœur de La Septième face du dé repose en effet la question de la trace, qui reconduit indéfiniment le travail d’écriture comme la transcription des trajets des enfants autistes, leurs lignes d’erre. Nul livre n’expose avec autant d’évidence la double vocation de Fernand Deligny, éducateur et écrivain.
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