- EAN13
- 9782930174600
- ISBN
- 978-2-930174-60-0
- Éditeur
- PART DE L OEIL
- Date de publication
- 21/03/2024
- Collection
- REVUE DE
- Nombre de pages
- 272
- Dimensions
- 29,7 x 21 x 2,1 cm
- Poids
- 1307 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Esthétique du vivant et morphodynamique
René Thom et la plasticité des formes
Collectif
Part De L Oeil
Revue De
Offres
Ce volume de La Part de l’Œil est consacré aux approches esthétiques du vivant et des oeuvres. Il se propose de réinvestir la tradition philosophique réfléchissant sur le vivant (Aristote, Goethe, Kant, D’Arcy Thompson, Adlof Portmann, Merleau-Ponty, René Thom...) et ses formes (végétales, animales, minérales...) pour explorer les relations et porosités avec les représentations visuelles et plastiques. Cette exploration ouvre la question d’un passage du vivant à l’ornement, de la puissance évocatrice des formes naturelles qui animent de façon discrète ou saturée l’espace de la représentation.
L’hypothèse d’une vitalité nouvelle pour l’esthétique du vivant semble aujourd’hui vérifiée et l’on a pu parler, plus particulièrement, d’un « tournant végétal » reposant sur des approches interdisciplinaires qui proposent d’étudier et d’imaginer à nouveaux frais les interrelations entre végétal et humain.
A cet égard, si le motif végétal bénéficie peut-être d’une plus grande place au sein de l’esthétique et même d’un regain d’attention – comme en témoignent de récentes publications, dont l’ouvrage de Clélia Nau, Feuillages. L’Art et les puissances du végétal – il reste à en interroger le privilège dans l’imaginaire, en ce compris sur le versant épistémologique, comme s’y est employé, par exemple, Horst Bredekamp montrant comment Darwin aura préféré l’image du corail issue de la tradition des cabinets à la métaphore de l’arbre si prégnante dans les théories de l’évolution et en quoi cette image était porteuse d’un imaginaire politique qui bouleverse les organisations hiérarchiques.
Dans le prolongement de cette évocation, c’est la question de l’intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement d’ensemble, celui, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d’étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme naturelle appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, bref à une dynamique qu’il convient de penser à même l’immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l’image fixe.
L’hypothèse générale que ce volume voudrait dès lors mettre à l’épreuve consiste à examiner dans quelle mesure ces formes du vivant, au-delà même de la représentation, agissent comme des matrices donnant à la représentation sa logique sous-jacente. C’est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d’une philosophie de la nature.
L’hypothèse d’une vitalité nouvelle pour l’esthétique du vivant semble aujourd’hui vérifiée et l’on a pu parler, plus particulièrement, d’un « tournant végétal » reposant sur des approches interdisciplinaires qui proposent d’étudier et d’imaginer à nouveaux frais les interrelations entre végétal et humain.
A cet égard, si le motif végétal bénéficie peut-être d’une plus grande place au sein de l’esthétique et même d’un regain d’attention – comme en témoignent de récentes publications, dont l’ouvrage de Clélia Nau, Feuillages. L’Art et les puissances du végétal – il reste à en interroger le privilège dans l’imaginaire, en ce compris sur le versant épistémologique, comme s’y est employé, par exemple, Horst Bredekamp montrant comment Darwin aura préféré l’image du corail issue de la tradition des cabinets à la métaphore de l’arbre si prégnante dans les théories de l’évolution et en quoi cette image était porteuse d’un imaginaire politique qui bouleverse les organisations hiérarchiques.
Dans le prolongement de cette évocation, c’est la question de l’intrication des formes entre elles qui se trouve également soulevée, imposant le passage de la forme isolée à un mouvement d’ensemble, celui, par exemple, que dessine dans le ciel un vol d’étourneaux ou que produisent les feuilles dans un feuillage. La forme naturelle appelle du même coup une attention à sa morphogenèse, à la prise de forme et à la métamorphose, bref à une dynamique qu’il convient de penser à même l’immobilité apparente dans laquelle semble se tenir l’image fixe.
L’hypothèse générale que ce volume voudrait dès lors mettre à l’épreuve consiste à examiner dans quelle mesure ces formes du vivant, au-delà même de la représentation, agissent comme des matrices donnant à la représentation sa logique sous-jacente. C’est dans cette perspective que le volume consacre un dossier à la pensée morphodynamique de René Thom pour aborder les relations actuelles entre le champ de la création et les nouvelles investigations en direction d’une philosophie de la nature.
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