- EAN13
- 9782940355310
- ISBN
- 978-2-940355-31-0
- Éditeur
- Archipel Essais
- Date de publication
- 26/01/2023
- Collection
- Archipel Essais
- Nombre de pages
- 152
- Dimensions
- 13,5 x 2,3 cm
- Poids
- 200 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Phénomène rare dans la littérature de langue française, la narration à la
quatrième personne n'en demeure pas moins attestée. De La Grande Peur dans la
Montagne (1925) de Charles Ferdinand Ramuz à Après le monde (2020)
d’Antoinette Rychner, plusieurs romanciers ont ainsi choisi le nous (ou le on)
pour tisser l’histoire de groupes restreints ou de communautés. Pourtant, à ce
jour, peu d’études ont abordé les spécificités stylistiques et les enjeux
thématiques de ces récits portés par une voix plurielle. Cet essai s’y emploie
donc, s’ingéniant à montrer en quoi ce type de narration diffère du récit à la
première personne. Lorsqu’un roman est narré au nous sans aucun je auquel le
rattacher, qui raconte vraiment? Doit-on imputer la narration à un
hypothétique narrateur anonyme, ou supposer l’existence d’un sujet collectif
d’énonciation? À l’image de l’ambiguïté référentielle propre au pronom, les
situations narratives qui y ont recours de façon systématique appellent peut-
être plusieurs lectures, selon la perspective que l’on choisira d’adopter. À
partir de la description d’une forme marginale, La Quatrième Case souhaite
mettre en tension les modèles narratologiques disponibles en reposant cette
question fondamentale de la poétique: au fond, qui parle (s’il faut que
quelqu’un parle), lorsqu’un texte dit nous?
quatrième personne n'en demeure pas moins attestée. De La Grande Peur dans la
Montagne (1925) de Charles Ferdinand Ramuz à Après le monde (2020)
d’Antoinette Rychner, plusieurs romanciers ont ainsi choisi le nous (ou le on)
pour tisser l’histoire de groupes restreints ou de communautés. Pourtant, à ce
jour, peu d’études ont abordé les spécificités stylistiques et les enjeux
thématiques de ces récits portés par une voix plurielle. Cet essai s’y emploie
donc, s’ingéniant à montrer en quoi ce type de narration diffère du récit à la
première personne. Lorsqu’un roman est narré au nous sans aucun je auquel le
rattacher, qui raconte vraiment? Doit-on imputer la narration à un
hypothétique narrateur anonyme, ou supposer l’existence d’un sujet collectif
d’énonciation? À l’image de l’ambiguïté référentielle propre au pronom, les
situations narratives qui y ont recours de façon systématique appellent peut-
être plusieurs lectures, selon la perspective que l’on choisira d’adopter. À
partir de la description d’une forme marginale, La Quatrième Case souhaite
mettre en tension les modèles narratologiques disponibles en reposant cette
question fondamentale de la poétique: au fond, qui parle (s’il faut que
quelqu’un parle), lorsqu’un texte dit nous?
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