Gmcc 2022-4, n.288, Le facteur russe dans les alliances orientales de la France entre les deux guerres mondiales
EAN13
9782130834861
ISBN
978-2-13-083486-1
Éditeur
Presses universitaires de France
Date de publication
Collection
GUERRES MONDIAL
Dimensions
23,9 x 15,4 x 1,3 cm
Poids
236 g
Fiches UNIMARC
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Gmcc 2022-4, n.288

Le facteur russe dans les alliances orientales de la France entre les deux guerres mondiales

Presses universitaires de France

Guerres Mondial

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Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France se trouve dans une position inédite en Europe depuis le début du XIXe siècle. Bien que sortie affaiblie du conflit, bien que contestée dans sa prééminence par ses alliés britannique et américain, elle n'en demeure pas moins la principale puissance militaire du continent et nourrit des ambitions politiques et économiques dans les parties de l'Europe libérées de la tutelle des puissances centrales. À l'Est, les officiers supérieurs et généraux français, le personnel de missions militaires, ainsi que différents contingents sont présents auprès de toutes les armées des États succédant aux Empires centraux.
Mais les modalités de projection de l'influence militaire française à l'Est ne vont pas forcément de soi. Cette situation fait naître de nouvelles problématiques d'alliance.
Saisissant le prétexte de la commémoration du centenaire de la fin de la Grande Guerre, les coordonnateurs de ce numéro ont organisé, en octobre 2019, à Bucarest, un colloque international consacré aux alliances de la France dans l'Est européen au cours de l'entre-deux-guerres. Les textes réunis dans ce volume constituent l'un des axes saillants identifiés à l'occasion de ce rendez-vous académique.
La question russe se pose pour la France tout au long de l'entre-deux-guerres. Elle a nourri, et de longue date, d'importants travaux historiographiques. Si la question de la légitimité du nouveau pouvoir soviétique est immédiatement posée, la rupture de tout lien avec les nouvelles autorités nées de la révolution d'Octobre est finalement assez tardive, quand bien même les relations diplomatiques sont tôt suspendues. Au niveau des contacts individuels, la rupture ne fut pas nette, et l'armée française, qui bascule ses coopérations militaires de l'armée russe à celles d'Europe médiane, demeure un pôle autour duquel de nombreux anciens militaires russes gravitent.
Pour autant, les relations ne reprennent de façon officielle que lentement après la reconnaissance de l'Union soviétique par la France, le 28 octobre 1924. Dans le contexte de cette laborieuse reprise, le rôle que joue la Pologne, considérée par l'URSS comme sa principale ennemie, est évidemment central. Malgré le maintien et la réactivation de canaux de dialogue et de coopération sur le plan militaire et diplomatique, les réticences, de part et d'autre, sont accentuées par des contextes intérieurs, en Russie, comme en France ou en Pologne.
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