EAN13
9782845622876
ISBN
978-2-84562-287-6
Éditeur
La Passe du vent
Date de publication
Collection
POLITIQUE CULTU
Nombre de pages
128
Dimensions
21 x 20 x 1,2 cm
Poids
484 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Au beau milieu / médiateurs culturels, animateurs socio-éducatifs : comment agir ensemble ?

La Passe du vent

Politique Cultu

Indisponible
Un enjeu démocratique


« Un projet politique qui prend au sérieux l’art et la culture doit dépasser la séparation
culture / éducation populaire et les articuler dans une démarche conjointe et transversale »1


Certains termes gagnent à être analysés au prisme de leur étymologie. Ainsi de médiation ou de médiateur : ils sont issus, nous dit Alain Rey, du verbe latin mediare, « être au milieu »2. De fait, la médiation culturelle, comme le rappelle la Charte déontologique rédigée par l’association éponyme, se trouve « au milieu » des « tissages et circulations » entre les « trois pôles symboliques » que constituent les « personnes », les « structures culturelles » et les « objets matériels ou immatériels »3. Mais cette même médiation culturelle se trouve également au cœur – « au beau milieu » – des changements de paradigme qui affectent de nos jours les politiques culturelles... d’où l’inscription du présent ouvrage dans cette collection « Politiques culturelles et territoires ».

« Au beau milieu » d’une double évolution
Premier changement de paradigme : la territorialisation, précisément. Longtemps, en France, l’action publique s’est menée depuis Paris, selon des critères élaborés par le pouvoir central. Les diverses lois de décentralisation – 1982-1983, 2004, 2014-2015 – ont entraîné une montée en puissance des collectivités locales, au point qu’aujourd’hui, le prisme territorial semble l’emporter sur le prisme sectoriel. En témoigne le titre même du document d’orientation politique adopté en 2013 par la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) : « Des politiques culturelles pour les personnes, par les territoires »4 ; l’atteste également le texte dans lequel, en 2014, l’Association des directeurs des affaires culturelles des grandes villes et agglomérations de France (ADAC-GVAF) affirme « placer au cœur de ses engagements le fait de [...] penser la territorialisation de la culture comme une alchimie de la ressource »5.

Deuxième changement de paradigme : l’influence croissante de la notion de « droits culturels », présente dans les textes votés en 2001 ou 2005 à l’UNESCO6 comme, naturellement, dans la Déclaration de Fribourg (2007)7, qui amène à penser autrement les politiques culturelles : acception anthropologique de la culture, diversité culturelle, égale dignité des cultures, reconnaissance de la compétence culturelle universelle... En France, cette notion est aujourd’hui inscrite dans la loi8. Les signes se multiplient donc d’une remise en cause partielle d’« une politique culturelle qui donne beaucoup, mais écoute peu »9 : en d’autres termes, sans renier les acquis de la démocratisation culturelle, il s’agit d’insérer dans l’action publique davantage de démocratie culturelle.

« Au beau milieu » des enjeux contemporains
Dans ce contexte, la médiation culturelle – entendue comme « l’ensemble des initiatives et démarches visant à faciliter l’accès à la culture, la rencontre des créateurs, l
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