L'invention du christianisme

Albin Michel

49,00

COLLECTIF
sous la dir. de Roselyne DUPONT-ROC et Antoine GUGGENHEIM
Préface de Joseph DORÉ
Postface de Marcel GAUCHET
Jésus n’a laissé aucun écrit, il se référait aux Ecritures juives. Il n’a institué ni religion, ni credo, ni clergé, ni rite, hormis un repas « en mémoire de lui », et une prière, le « notre Père ». Comment ses disciples ont-ils donc fait pour exprimer et mettre en pratique leur foi en lui ? Comment ont-ils prié, communiqué entre eux, interagi avec les peuples qu’ils côtoyaient ? Tout cela restait à inventer…
Le tout premier christianisme était sans image, sans « Nouveau Testament », sans prêtres, sans pape… et pendant plus de deux siècles il y eut des communautés chrétiennes très diverses, voire divergentes, certaines proches du judaïsme, d’autres le rejetant absolument. Il faudra beaucoup de temps pour qu’émerge une Eglise unifiée autour d’un début d’orthodoxie. C’est alors, en 250, que les chrétiens subiront la première persécution générale dans un Empire en pleine crise.
Ce temps des commencements encore trop peu connu, ce temps tumultueux de tous les possibles est ici reconstitué de façon accessible et vivante par 80 des meilleurs spécialistes des premiers siècles de notre ère.


26,00

Sans doute le livre le plus éclairant sur Montaigne depuis... Montaigne !

André Comte-Sponville nous fait redécouvrir cet écrivain de génie, qui est aussi l'un de nos plus grands philosophes et un humain d'exception. Quel auteur, plus de quatre siècles après sa mort, demeure si vivant, si actuel, si nécessaire ?

Le tour de force d'André Comte-Sponville est d'avoir réussi à restituer de manière limpide et bouleversante l'incroyable richesse de la pensée de Montaigne. Il en fait ressortir l'originalité, la profondeur, la complexité, la modernité. Il nous rend intimement témoins de ce que lui-même en retire pour faire franchir à sa propre philosophie une nouvelle étape, qui la rend encore plus singulière. Ce dialogue véritablement amoureux, entre deux esprits libres, est aussi un livre de vie et de sagesse. C'est le vrai sens des Essais : Montaigne s'essaie à vivre et à penser, le plus lucidement et le plus heureusement qu'il peut, et c'est la seule sagesse qui ne mente pas. « Quand bien même nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse » (Essais, I, 25).


De la révolution à la loi veil, 1789-1975

Belin

41,00

« Il suf?t d'écouter les femmes. » Voilà ce que disait Simone Veil dans sa vibrante plaidoirie en faveur de la légalisation de l'avortement. Sur elles, on a tant disserté que leurs mots se sont envolés. Yannick Ripa rend la parole au peuple-femme. Depuis leur irruption spectaculaire sur la scène révolutionnaire un certain 5 octobre 1789, les actions, mais aussi les murmures des oubliées, leurs con?dences, leurs désirs et leurs désillusions, leurs cris de joie, de douleur ou de révolte dessinent une histoire féminine de la France. Ce pan du passé, elles l'ont construit avec leurs propres mots, leurs propres outils, de là où elles étaient, de là où on leur avait permis d'être, de là où elles avaient osé être... Leurs vies, minuscules ou exceptionnelles, leurs gestes, anodins ou héroïques - dans l'ordinaire du quotidien comme dans les jours sombres -, loués ou condamnés, s'inscrivent dans un temps des femmes. Leurs écrits, abondamment cités, le prouvent ; la riche iconographie de l'ouvrage le con?rme : la passivité ne leur convient guère. Révolutions et guerres les divisent - sans-culottes ou Vendéennes, communardes ou Versaillaises, résistantes ou collaboratrices -, mais elles leur procurent de tragiques occasions pour tenter de s'émanciper. Ainsi va l'histoire féminine de la France d'hier : effervescente, plurielle, sans cesse mobile. Notre présent en est l'héritier.


La mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours

Fayard

25,00

Saviez-vous que le hamac, d’origine amérindienne, avait été mis au service de la conquête de l’espace  ? Que le surf fut d’abord une pratique politique et religieuse  ? Que le shampoing adopté par les Britanniques provient du sous-continent indien  ? Que la boîte de conserve a initié le développement spectaculaire de Kuala Lumpur  ? Que la passion du piano a accéléré l’extermination des éléphants des savanes africaines  ? Que de petits coquillages des Maldives permettaient d’acheter des captifs destinés aux plantations outre-Atlantique  ?
À l’invitation de Pierre Singaravélou et Sylvain Venayre, près de quatre-vingt-dix historiennes et historiens ont accepté de relever le défi, savant et ludique, d’une histoire du monde par les objets. De la tong au sari, du gilet jaune à la bouteille en plastique, en passant par le sex-toy et la chicotte, ces objets tour à tour triviaux et extraordinaires éclairent nos pratiques les plus intimes tout en nous invitant à comprendre autrement la mondialisation et ses limites.
 
Un voyage insolite et passionnant dans le grand magasin du monde.


De Churchill, croit-on, tout a été dit – en premier lieu par lui-même. Et pourtant, Andrew Roberts est parvenu à exhumer des articles de presse, des correspondances privées, des journaux intimes – le moindre n’étant pas celui du roi Georges VI, jusque-là sous clé – qui ne figurent dans aucune des mille biographies environ déjà consacrées à ce personnage essentiel de la Grande-Bretagne et du XXe siècle. Tout cela lui permet de proposer un récit extrêmement enlevé, fondé sur une abondance de citations désormais « classiques », mais également souvent peu connues voire inédites qui apportent une éclairage parfois convergent, parfois contrasté sur l'homme Churchill. Démêlant le vrai du faux, tordant le cou aux nombreux mythes voire aux calomnies qui lui collent à la peau, mais relevant les critiques justifiées dont il est loin d’être exempt, Roberts brosse avec maestria le portrait de ce « Vieux Lion » dont toute la vie avant 1940 n’a fait que préparer le grand œuvre que demeurent ses années de guerre.
Il livre là ce qui est sans doute la meilleure biographie de ce géant de l’histoire.