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    1 novembre 2016

    J’ignorais tout de Paula Paula Modersohn-Becker avant ce livre que lui a consacré Marie Darrieussecq. Il s'agit d'une peintre allemande née en 1876 et qui mourut à l’âge de 31 ans suite à son premier accouchement compliqué.
    Ce livre n’est pas une biographie classique "j’écris à mon tour cette histoire, qui n’est pas la vie vécue de Paule M. Becker mais ce que j’en perçois, un siècle après, une trace". L'’auteure nous fait découvrir le travail de l’artiste, elle nous transmet également son admiration pour cette femme qu’elle n’a pas connue et qui lui manque. Paula s'affranchit des oeillères dans un monde d’hommes et veut s’émanciper tout en étant partagée par l'envie d'un couple stable et son désir de liberté. Très proche de l’écrivain Rilke époux de son amie Clara, Paula aime Paris et elle y séjourne régulièrement travaillant dans son atelier, elle est "une bulle entre deux siècles". Elle peint,vite, comme un éclat et à travers sa correspondance et son journal intime, on la devine et on l’imagine. Elle renaît à travers les mots en tant que peintre et en tant que femme.

    Voulant être quelqu’un, passionnée et vivant intensément pour la peinture "Un seul but occupe mes pensées, consciemment et inconsciemment"."Oh, peindre, peindre, peindre" , elle fut la première peintre à réaliser des nues de femme et d’elle-même. Montrant ainsi les corps des femmes comme ils le sont sans le désir masculin ajouté.

    Avec des réflexions portant sur les femmes, ce livre est vibrant de finesse et de sensibilité.
    Magnifique !

    "Les femmes n'ont pas de nom. Elles ont un prénom. Leur nom est un prêt transitoire, un signe instable, leur éphémère. Elles trouvent d'autres repères. Leur affirmations au monde, leur "être là", leur création, leur signature, en sont déterminés. Elles s'inventent dans un monde d'hommes, par effraction."


  • Conseillé par
    2 septembre 2016

    peintre

    Je ne connaissais pas cette peintre (mais il faut dire que je n’ai pas fait les Beaux Arts et que je ne connaissais pas non plus "Charlotte" avant de lire le roman de Foenkinos. Comme quoi, la lecture mène même à la peinture).

    A travers les mots de l’auteure, je découvre la peinture d’une artiste allemande de la fin du 19e siècle : une artiste qui aimait peindre les corps nus, surtout les corps des femmes de sa région, ceux des paysannes épuisées par le travail et les enfants.

    Grâce à la correspondance de l’artiste, l’auteure retrace le parcours de cette femme éprise de liberté et de Paris, amie de Rilke et de sa femme.

    De plus en plus, les musées exposent les œuvres des femmes peintres, des rétrospectives leur sont dédiés. Les écrivains, homme ou femme, écrivent également sur ces peintres qui ont su peindre dans une époque où les femmes ne s’émancipaient que trop peu.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du titre, bien sûr, si belle.

    http://alexmotamots.fr/?p=2082


  • Conseillé par
    17 mai 2016

    Un itinéraire bien trop court………

    Je dois humblement avouer que je ne connaissais pas la peintre Paula Becker.
    Comme David Foenkinos et son ouvrage sur Charlotte Salomon l'année dernière, Marie Darrieussecq nous fait découvrir le parcours et la courte vie de cette artiste allemande, contemporaine de Rilke et Modersohn.
    Une femme libre, probablement trop pour le régime allemand qui détruira une partie de son oeuvre, mais qui s'est émancipée des hommes et des convenances de l'époque afin de se concentrer totalement à la peinture.
    Ce court récit s'apparente davantage pour moi à un travail universitaire qu'à une biographie. Je trouve le dernier tiers de l'ouvrage plus intéressant et touchant. Les derniers moments de Paula et ce dernier mot prononcé « dommage » sont très forts, et l'on comprend pourquoi Marie Darrieussecq a souhaité nous la présenter. J'ai hâte maintenant de découvrir ses toiles au Musée d'Art Moderne de Paris.