Ainadamar, La fontaine aux larmes

Serge Mestre

Sabine Wespieser Éditeur

  • Conseillé par
    20 mars 2016

    C'est le poète qu'on assassine

    Serge Mestre n’avait pas l’ambition d’écrire une biographie de Federico Garcia Lorca, non, son projet était bien plus original. En rendant justice aux trois autres assassinés par la garde franquiste la nuit du 17 août 1936, il peint l’Espagne du début des années 30, qui se permet un rêve et un espoir fous : devenir une république par la seule volonté de son peuple.

    A 29 ans, Federico Garcia Lorca publie son « Romancero gitan », dont le succès dépasse les frontières. Il fait partie de l’avant-garde artistique, comme Salvador Dali, Luis Buñuel et Manuel de Falla ; néanmoins, s’il fréquente la Résidence d’étudiants et les cafés madrilènes, il est viscéralement attaché à l’Andalousie et à la propriété familiale. En 1929, la rupture avec son amant le plonge dans la dépression, et il embarque pour une traversée de l’Atlantique, direction New York, où sa réputation le précède. Il y est accueilli chaleureusement et devient la coqueluche du moment. Il donne des conférences et des concerts de piano, virevolte de soirées en cocktails fitzgéraldiens, lit Dos Passos, découvre Harlem et le jazz, les gratte-ciels et la ségrégation raciale.

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