Les débutantes / roman, roman

J. Courtney Sullivan

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    17 août 2015

    amitié, féminisme

    Si j’ai eu un peu de mal au début avec ce roman, j’avoue que j’ai quitté à regret le quatuor. En effet, le récit commence lorsque les 4 filles emménagent dans leur chambre universitaire de première année. Et la première partie du roman nous décrit ce qui s’est passé pendant cette année, et un peu, par petites touches, les années suivantes. Rien de bien passionnant, des histoires de filles.

    Puis, la seconde partie démarre enfin, et je me suis sentie à l’aise dans le roman.

    Il est question d’amitié, mais aussi, énormément, de féminisme. L’auteure nous rappelle que c’est un combat de chaque jour.

    Si j’ai moins aimé cette lecture que celle de « Maine », j’ai passé tout de même une seconde partie de roman fort agréable.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des étudiantes des Smith grossissant toutes à cause d’une cafétéria proposant des plats trop riches.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/08/03/les-debutantes-j-courtney-sullivan


  • Conseillé par
    15 juillet 2013

    Quatre jeunes filles, Bree, Célia, April et Sally arrivent à l'Université de Smith, exclusivement réservée aux filles. Elles ont 18 ans, viennent d'univers très différents, mais l'amitié est là immédiatement et ne se démentira plus.
    L'entrecroisement de quatre points de vue permet de dégager peu à peu leurs personnalités, leurs rêves, leurs ambitions, leur passé. Si la première partie ne m'a pas passionnée, les préoccupations d'étudiantes sont bien loin des miennes, leur entrée dans l'âge adulte m'a au contraire accrochée et à partir de là je ne l'ai plus lâché.

    Sous une apparente superficialité, l'auteur aborde des thèmes forts, avec un féminisme très affirmé à travers le personnage d'April. Il y est question également des relations avec les parents, de la difficulté de vivre sa sexualité, de la liberté réelle ou fantasmée de chacun, des mauvais choix que l'on peut faire, des aveuglements qui se prolongent et qu'il faut bien affronter un jour. En filigrane, on peut suivre les problèmes qui ont travaillé la société américaine sur deux générations.
    Un drame survient au cours du récit, rendant les derniers chapitres haletants, avec un dénouement surprenant. Par-dessus tout, ce qui rend le roman attachant, c'est l'amitié indéfectible qui lie les quatre filles.
    Une lecture pleine d'humour, parfaitement adaptée à ces temps de vacances.


  • Conseillé par
    5 juillet 2013

    Pas mal pour une débutante !

    D'abord Célia. Puis Bree. Puis April. Et enfin Sally. Chacune à leur tour, les quatre héroïnes racontent avec passion, leur indéfectible affection. Elles se sont connues à l'université de Smith, dans le Massachusetts. Là bas, loin de leurs familles et des pressions de la société, elles ont tout partagé, tout traversé, tout appris, tout vécu. Toujours ensemble. Inséparables. Célia, la plus raisonnable, se rêvait écrivain célèbre. Bree, la plus belle et déjà la bague au doigt, se languissait de son fiancé. Sally, richissime et tirée à quatre épingles, venait de perdre sa mère et se voyait biologiste. Et April, orpheline de père et féministe engagée, travaillait pour payer ses études. A l'abri dans leurs chambres d'internat, elles se sont bâtis une vie faite d'insouciance et de rires. Tour à tour, elles ont découvert l'amour, le sexe, les baisers entre filles, les soirées arrosées. L'amitié, à-la-vie-à-la-mort.

    On les retrouve, quatre ans plus tard, lors du mariage de l'une d'entre elles. Si la fin de l'école les a éloignées, elles n'en restent pas moins éperdument attachées. Comme des sœurs, elles veillent encore les unes sur les autres. Mais sorties du cocon de Smith, la vraie vie les heurte. La réalité les rattrape et leur saute au visage. Peu à peu, le temps éloigne les « Smithies », comme elles aiment à s'appeler, mais un événement dramatique les soudera de nouveau. Une telle amitié survit-elle au contact de la vie extérieure ? Comment devenir une femme, une mère, comment passer de la vie d'étudiante à celle d'une adulte de 25 ans, sage et raisonnable, comment grandir, tout simplement ? Ces questions nous touchent, parce qu’elles sont aussi les nôtres.

    Pendant plus de 500 pages, J. Courtney Sullivan dresse quatre portraits de femmes, si dissonants, et pourtant si proches. A travers les récits de ces héroïnes attachantes, on découvre l’univers bien particulier de l'une des universités pour femmes les plus célèbres (elle fait partie des « Sept soeurs »). Où les rites universitaires sont délurés -et souvent dénudés- et où la liberté, la tolérance et le rejet de l'homme sont proclamés haut et fort. C'est d'ailleurs sur les bancs de Smith, que l'écrivaine Sylvia Plath s'était assise. Et qui d'autre qu'une ancienne élève de Smith pouvait raconter, avec tant de sincérité, ce que sont ces années d'études à l'américaine ? C'est aussi à travers le prisme de l'une des filles, April, féministe frénétique, que l'auteur nous pousse à réfléchir sur le rôle et la condition de la femme, et sur le mariage, la maternité, la famille.

    L'auteur nous livre un (premier) beau roman d'apprentissage, à la fois amusant et touchant, un peu fleur bleue, parfois triste, jamais cliché. Un récit de filles pour les filles, qu'on lit presque en apnée, et qui se résume en deux mots : furieusement addictif.

    PS: et si vous avez aimé ce roman, vous pouvez lire le nouveau livre de J. Courtney Sullivan, " Maine ", paru aux Editions rue fromentin.

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