Cher connard

Virginie Despentes

Grasset

  • Conseillé par
    23 août 2022

    Chers RS

    Virginie Despentes, s’attaque sur fond de #METOO, aux thèmes du moment, tout en gardant ses sujets de prédilections, l’amitié entre personnes à la dérive….
    Les réseaux sociaux, le harcèlement, le féminisme, le retour sur la période du confinement, font, ce nouvel opus à trois voix, sous forme de mail ou de post sur Instagram.
    Mais au-delà de tout cela, c’est plutôt l’addiction, le véritable thème, à l’alcool, aux drogues, à la gloire, à la beauté, à la communication intempestive sur tout et n’importe quoi….
    C’est malin, bien fait, on adore détester ses personnages, et son côté rentre dedans, son vocabulaire cru ….
    Même si par moment, c’est un peu long, et que l’on retrouve les travers des précédents romans….mais on attendra le prochain avec impatience.


  • Conseillé par
    22 août 2022

    Comme toujours, Virginie Despentes frappe fort ! Elle est la seule à oser un titre aussi provocateur. La seule encore à faire un roman sans aucune histoire. Et, surtout, encore la seule à rassembler trois personnages complétement opposés reliés par un procédé littéraire un peu désuet, la relation épistolaire.

    Après la révolution MeToo, Virginie Despentes livre ses réflexions mais aussi analyse notre société relevant ses aberrations, ses archaïsmes, ses avancées et affirme encore et encore ce qui fait le sel de son lien aux autres, l’amitié.
    Brins de sujet

    Son titre Cher Connard mêle tendresse et intransigeance à la fois. Imaginez Oscar Jayack, un écrivain plutôt malgré les succès de ses précédentes parutions, qui injurie sur Instagram Rebecca Latté. Elle était une actrice adulée dans sa jeunesse, image de la séduction féminine accomplie, qui à cinquante ans est en sommeil. Oscar, prototype du mâle la quarantaine avancée, charge son physique. Ça vous fait penser à certains ! Oui, ils sont encore nombreux à oser encore s’exprimer de la sorte! Et la réponse qu’elle lui fait commence par Cher Connard …

    En fait, Oscar et Rebecca se connaissent et vont entretenir une correspondance, dont on ne sait rien du procédé, email ou courrier, durant plusieurs années. Un autre personnage vient se glisser dans ces échanges. Lorsqu’elle était attachée de presse d’oscar, Zoé Katana a accusé Oscar de harcèlement. Devenue blogueuse et féministe, ses articles viennent s’intercaler de temps en temps, rappelant aussi les impacts délétères des réseaux sociaux.

    Comme Virginie Despentes ne rangent personne dans des cases binaires peu vraisemblables, Cher Connard est à la fois un essai, avec ses nombreux argumentaires développant les raisonnements, soupesant les arguments, les contredisant, en bref discutant un certain nombre de sujets sociaux d’actualité ou d’idées en vogue en ce moment.

    Mais aussi, Cher Connard est un roman. Virginie Despentes crée trois personnages qui vont, au fil des échanges, non seulement être crédibles dans leur personnalité, mais aussi évoluer au contact de l’autre, de son soutien et même de son amitié.

    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2022/08/22/virginie-despentes/


  • Conseillé par
    8 août 2022

    cher connard

    Tous les libraires attendaient un nouveau roman de V.Despentes, cette autrice sulfureuse qui sait par son style brut et cru nous plonger dans le monde actuel.
    Notre désir est exaucé, son nouveau roman : "Cher connard" paraîtra le 17/08 chez Grasset.
    Roman épistolaire à trois personnages via notre système de communication d'aujourd'hui, adopté par tout le monde : le mail.
    Les trois personnages sont :
    - Rébecca, actrice sur le retour
    - Oscar, écrivain en panne
    - Zoé, trentenaire et féministe radicale.
    Les réseaux sociaux sont leur seul façon de s'exprimer, de se positionner.
    Internet, les blogs, l'étalage des vécus, l'intimité, les confessions, les commentaires haineux sans recul sont disponibles H24 pour les moutons ( pardon de faire intervenir ces animaux qui n'ont rien demandé ) mordus par ce moyen de communication.
    Ce fixe à ce propos l'addiction aux drogues multiples qui animent les personnages paumés, en arrêt et en recherche d'une solution qui pourrait leur ouvrir un autre horizon.
    C'est l'univers de V.D., le terrible constat de la solitude humaine, des dérapés de la vie, des sans espoir trop sensibles.
    J'avais adoré la trilogie de Vernon Subutex, je retrouve ici la cruauté de notre société cruelle.
    V.D. à travers ses personnages exprime sa rage et sa colère avec le style qui lui colle à la peau, virulent et sincère, ça ne plait pas à tout le monde est c'est tant mieux.
    Alors un petit bémol, je trouve que son nouveau roman est redondant, répétitif, un peu décousu et puis surtout cette atmosphère plus noire et collante que la suie ne me remonte pas le moral.
    On parle d'une histoire d'amitié, on peut en douter tant les personnages sont imbus de leur personne et de leur personnage.
    Maintenant j'avoue que je n'ai pas terminé la lecture.
    Il y a un temps, un espace pour chaque livre, celui-ci m'a échappé.