Au moins le souvenir

Sylvie Yvert

Héloïse d'Ormesson

  • Conseillé par
    6 septembre 2021

    Histoire et politique

    Mme Lamartine après 40 ans d’amour partagé prend humblement la plume pour raconter son époux : leur rencontre, leur mariage, leurs enfants perdus, leurs demeures, et surtout sa vie littéraire et politique.

    Le sacre du poète empêcha d’abord l’homme public ; mais il lui fallut choisir….. Il redeviendra homme de lettres, une fois son rôle public terminé.
    Elle témoigne comment Lamartine a vécu pour la foule, lui faisant confiance, délaissant la force du pouvoir ; la monarchie devenue usée laissant la place à la démocratie ; et comment la révolution forçat le passage à la République
    Un homme lumineux malgré ses fautes, ses échecs, prêt aux sacrifices pour défendre une république conservatrice et progressive.
    Traversant la gloire puis la misérabilité, la dépopularité, la maladie, A. gardera son énergie jusqu’à la fin et sa femme, intelligente et dévouée, l’entoure de sa bonne moralité tant dans la lumière que dans l’obscurité. Elle s’active dans l’ombre, fuyant le deuil et les soucis, peint et corrige ses textes.

    Bel hommage, ponctué de citations d’ouvrages, de poèmes, de références diverses ; intéressant, instructif, historique, politique et sociétal. Une certaine retenue sur les émotions n’émergeant qu’en fin de récit.

    « La poésie c’est l’idée ; l’action c’est le fait » Alphonse Lamartine
    « Cet écrit sera ma première preuve d’amour après sa mort » Marianne Lamartine