Les heures silencieuses, roman

Gaëlle Josse

Autrement

  • Conseillé par
    14 février 2011

    1667, Hollande, la ville de Delft est le siège de la compagnie néerlandaises des Indes orientales et vit du commerce par voie maritime. La qualité de femme de Magdalena ne lui a pas permis de prendre la relève de son père à la tête de la compagnie. Grâce aux liens du mariage, son époux Pierre Van Beyeren a hérité de cette fonction. Bien que cantonnée à officier dans son foyer, Magdalena semble une femme comblée. A travers son journal, elle se livre.

    Les heures silencieuses est un livre que l’on ouvre et où l’on est immédiatement bercé par les premières lignes. Il ne reste plus qu’à le savourer. Et c’est ce que j’ai fait ! Dans une écriture élégante mais sans fioriture ou excès, Magdalena parle d’elle et on a l’impression de lire un journal écrit au 17ème siècle. L’élégance alliée à la poésie et à la sensibilité ... et je craque ! A travers son journal qui s’étale sur un mois, Magdalena se confie. Elle nous livre ses remords, ses blessures, ses joies et ses peines. Sans en dire de trop, on est transporté dans cette Hollande d’autrefois. La peinture joue un rôle important, fil qui ourle en couleurs ce portait de femme. Une femme qui se dévoile en tant qu’épouse, mère, mais aussi celle qui a des envies interdites et regrette de n’être pas né garçon. Alors oui, encore un beau récit intimiste qui m’a touchée !
    Gaëlle Josse nous offre là un premier livre qui explore le cœur et l’âme, un tableau ancré dans une époque et un lieu. Un seul regret : celui d’avoir tourné la dernière page, j’aurai bien aimé en lire davantage ! Une auteure à suivre de très, très près…je vous le dit ! Cette lecture m'a remise en mémoire le livre La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier.