L'Inconnue du 17 mars, Roman

Didier Van Cauwelaert

Albin Michel

  • Conseillé par
    2 octobre 2020

    Pour voir autrement.

    Émouvant, drôle, et surtout beaucoup plus profond qu’on pourrait le croire au premier abord.
    Lire Didier Van Cauwelaert c’est toujours une petite aventure, et c’est, bien souvent, aussi une expérience originale.
    Avec son nouveau roman, L’Inconnue du 17 Mars, il le démontre une nouvelle fois.

    S’attaquer au problème de la Covid-19, pas mal d’auteurs l’ont tenté ces derniers mois. Avec un sujet aussi actuel, et surtout toujours aussi présent dans nos vies, ce n’est pas forcément un exercice facile, puisqu’il faut bien admettre que nous tous notre avis bien personnel sur la question.

    Mais l’auteur parvient tout de même, une fois de plus, à nous raconter une histoire aussi extraordinaire (au premier sens du terme) que profondément originale.
    Et, par dessus tout, à nous proposer une approche différente non pas de la maladie en elle-même, mais de sa cause.

    Lucas est devenu sans-abri suite à un désastreux concours de circonstances. Au matin du 17 mars, ce SDF amoureux des livres attend calmement la mise en place du confinement. Que compte t-on faire pour les gens « comme lui » ?
    Ce questionnement va être, par la force des choses, remis à plus tard, puisqu’en traversant la rue, il va se faire renverser.
    Mais le plus étonnent l’attend quand il reprend ses esprits à l’intérieur du véhicule : la personne qui l’a renversé n’est autre que son ex petite amie, perdue de vue depuis 20 ans.
    Alors qu’ils se retrouvent tous les deux à aller dans son ancienne maison de famille, où un drame affreux s’est déroulé, Lucas commence à comprendre que le hasard n’est pour rien dans la subite réapparition d’Audrey.
    Mais pourquoi ? Qu’est-ce que lui, l’ancien prof jeté en pâture à la vindicte populaire, pourrait bien faire pour elle et pour... le monde ?

    Il est noté, sur la quatrième de couverture, que nous sommes ici devant un conte philosophique, et c’est exactement ça.
    Didier Van Cauwelaert va loin, et nous y amène avec lui.

    Pour le suivre, et apprécier le voyage, il va cependant falloir que lecteur accepte d’ouvrir son imagination, d’élargir le champ des possibles communément admis.

    Et parfois, ça fait furieusement du bien, de regarder plus loin, et autrement.
    À découvrir !